Dominée par Monastir (77-68), l’équipe dakaroise quitte la compétition sans victoire et avec beaucoup de regrets.
Dakar Arena, 4 mai 2025 – L’histoire retiendra que l’ASC Ville de Dakar a participé à la Basketball Africa League 2025. Mais plus que la présence, c’est l’absence de contenu, d’âme et de cohésion qui marque la sortie de cette équipe sénégalaise. Six matchs, six défaites, et une dernière copie inquiétante face à Monastir, qui scelle une campagne chaotique.
Une équipe sans défense… ni défense d’exister
Tout au long de la compétition, l’ASC Ville de Dakar a affiché des lacunes défensives flagrantes. Ce dernier match n’a pas dérogé à la règle : 77 points encaissés, des rotations tardives, une absence de repli défensif, et un laxisme criant dans la raquette. La défense n’a jamais été un rempart, elle a été une passoire.
Une attaque sans direction
Le collectif offensif est inexistant. Pas de lecture de jeu, peu de mouvement sans ballon, et des choix souvent précipités. Thierno I Niang (4pts) et Makhta Gueye (18pts) ont tentés de sonner la révolte, mais seul, il ne pouvait compenser les errements d’un backcourt inefficace.
Manque de cohésion, absence de projet
Le vrai problème semble plus profond : cette équipe ne fonctionne pas ensemble. Les consignes ne sont pas appliquées, les joueurs improvisent, et l’absence de leadership se ressent sur le terrain. Coach Libasse Faye l’a reconnu en conférence : « Gérer une équipe de professionnels n’a pas été facile. »
La blessure d’Arono, révélatrice du manque de profondeur
La blessure d’Arono a mis en lumière la fragilité structurelle de l’effectif. Le remplaçant naturel, Papa, a été obligé de jouer près de 40 minutes, sans relais valable. Aucun plan B n’était prévu. Et dans une compétition de ce niveau, cela ne pardonne pas.
Samba Dally Fall : discours lucide, mais impuissance collective
Le discours de Samba Fally Fall est révélateur : « Ce n’est pas qu’on ne respecte pas les consignes, c’est que sur le terrain, on voit des choses différentes. » En clair : un décalage entre la stratégie du banc et la réalité du terrain.
Une élimination logique, une remise en question impérative
Ville de Dakar quitte la compétition la tête basse. Non pas pour avoir perdu, mais pour n’avoir jamais vraiment existé. Aucune progression visible, aucun match référence, aucun électrochoc.
L’ASC Ville de Dakar a touché du doigt le haut niveau africain. Le réveil est brutal, mais nécessaire. Si ce naufrage doit avoir un sens, ce sera celui de la reconstruction. Avec plus de préparation, de rigueur, de stratégie, et surtout, un véritable projet collectif.
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