À Dakar Arena, ce dimanche 27 avril, la deuxième journée de la BAL 2025 a tenu toutes ses promesses. D’un côté, l’Union Sportive Monastirienne a confirmé son statut en dominant Petro de Luanda (87-73). De l’autre, l’ASC Ville de Dakar a payé cash son mauvais départ face à Kriol Star, chutant d’un tout petit point (33-32).
Monastir, une machine bien huilée
Pas de round d’observation pour l’Union Sportive Monastirienne. Dès l’entame, les coéquipiers de Babacar Sané (17 points) et Patrick Hardy Jr (17 points) ont imposé leur rythme. Solides en défense, appliqués en attaque, les Tunisiens ont rapidement creusé l’écart pour ne jamais être rattrapés. Malgré quelques fulgurances de Gerson Domingos côté Petro (14 points), les Monastiriens ont contrôlé la rencontre de bout en bout, avec une belle adresse à 3 points (60,7%).
Ville de Dakar, une entame manquée qui coûte cher
L’ASC Ville de Dakar, elle, a manqué son entrée dans la compétition. Face à Kriol Star, l’équipe de Libasse Faye a bafouillé son basket en début de match. Manque de fluidité, maladresse aux tirs (31,6% de réussite), pertes de balles évitables… les Dakarois ont longtemps couru derrière le score.
Et pourtant, tout était encore possible dans le money-time. Emmenée par un Bara Ndiaye combatif (8 points, 7 rebonds), l’ASC est revenue au contact. Mais quelques détails, comme ces lancers francs manqués (5/9) et une dernière possession mal gérée, ont fini par sceller leur défaite. Rageant, surtout quand on domine au rebond (28 prises contre 24).
Un match à oublier… vite !
Avec un pourcentage famélique de 0,82 point par possession, l’ASC Ville de Dakar n’a pas trouvé son rythme offensif. Il faudra réagir vite, dès la prochaine sortie, pour espérer encore briller dans cette BAL 2025.
Conférence de presse d’après-match
Intervenants :
- Libasse Faye – Coach ASC Ville de Dakar
- Milo Perry – Joueur ASC Ville de Dakar
Questions au coach Libasse Faye :
Question : Hier vous parliez de précipitation dans l’équipe. Avez-vous l’impression d’avoir revu les mêmes erreurs aujourd’hui ?
Coach Faye : Bonsoir tout le monde. Je pense qu’il est très tôt pour tirer des conclusions. Hier, malgré quelques imperfections, nous avions gagné. Aujourd’hui, malheureusement, malgré quelques ajustements, les mêmes problèmes ont ressurgi. Cela demande une évaluation plus profonde pour mieux se projeter dans les matches à venir.
Question : Félicitations malgré tout. Sur le plan défensif, l’équipe a semblé vulnérable. Voyez-vous vos propres limites dans la gestion de ces situations ?
Coach Faye : Quand des situations pareilles se produisent, il faut que le coach se remette en cause d’abord. Mais il ne faut pas écarter les joueurs. À ce niveau, le coach propose une structure, et ce sont les joueurs qui doivent dérouler sur le terrain.
Question : Que n’avez-vous pas aimé ce soir ?
Coach Faye : Les errements défensifs, surtout à la fin des 24 secondes, où nous avons pris beaucoup de tirs à trois points. Cela demande plus d’agressivité défensive et une meilleure concentration mentale. Il faut corriger cela très vite.
Questions au joueur Milo Perry :
Question : Comment comptez-vous rebondir après cette défaite ?
Milo Perry : Nous devons nous remobiliser, oublier rapidement cette défaite mentalement, tout en tirant des leçons de nos erreurs, pour nous replonger dans le tournoi avec énergie.
Question (en anglais) : Certains membres de l’équipe ont mentionné que les joueurs devaient se surpasser individuellement. Êtes-vous d’accord ?
Milo Perry : Pas vraiment. Je pense que nous avons bien joué ensemble aujourd’hui. Nous les avons limités à 66 points. Parfois, les tirs ne rentrent pas, mais collectivement, nous nous sommes battus.
Question : Est-ce qu’il y aura plus d’implication des jeunes joueurs pour les prochains matchs ?
Coach Faye : Ce n’est pas une question d’âge. S’ils apportent des solutions, ils joueront. Mais il faut aussi évaluer leur maturité face à la pression. Djibi, par exemple, a montré de belles choses aujourd’hui, mais le contexte dictera les choix futurs.
Coach Faye, en conclusion : Ce tournoi est encore long. Rien n’est perdu. On doit tout simplement se remettre au travail, se concentrer et aborder les prochaines rencontres avec détermination.
Le programme continue :
Monastir déjà en confiance, Dakar en quête de rachat. Le sprint est lancé.
Share this content:
