BAL 2025 : Ville de Dakar s’effondre face à un Luanda plus affamé

Dakar Arena, 3 mai 2025 — Ce match avait des allures de survie. Mais face à un Atlético Petroleos de Luanda organisé et impitoyable, l’ASC Ville de Dakar a sombré (67-76), trahie par ses propres erreurs, son manque de leadership clair, et un mental friable.

Luanda, rigueur et ambition

Les Angolais sont venus pour gagner, et ils l’ont fait avec méthode. Défense serrée, collectif huilé, et capitalisation maximale sur les failles dakaroises : 16 balles perdues, 13 points sur rebonds offensifs concédés, et un taux d’efficacité aux tirs inquiétant. À la mi-temps, la messe était presque dite (40-28).

Patrick Gardner (16 pts) et le vétéran Rogerio Mendoza (11 pts, 5 rbds) ont incarné cette force tranquille qui renverse les équipes peu préparées.

« Peut-être que c’est l’âge, mais c’est la passion qui me retient. Le secret ? Se battre ensemble, gagner ensemble, être une famille. » — Mendoza

Dakar, confusion totale sur le banc

Que s’est-il passé côté sénégalais ? Samba Dali Fall (33 pts) a tout donné. Trop peut-être, car autour de lui, c’était le désert. Pas d’automatisme, pas de réaction collective. Pire : une incompréhensible inertie tactique depuis le banc.

Qui dirige réellement cette équipe ?
Le Coach Libasse Faye ? Le Directeur Technique ? Le flou est total, et cela se ressent sur le terrain.

« Il y a eu de la précipitation, de l’improvisation… Je ne suis pas seul dans le staff, nous prenons toutes les décisions ensemble. » — Coach Faye

Un vestiaire sous pression

Dans les coulisses, le discours change. Le joueur Matar Guèye tente de rallumer la flamme :

« Demain, vous verrez notre vrai engagement. On a parlé entre nous. L’objectif est clair : gagner. »

Mais sans ligne claire, sans âme collective et sans structure tactique, les promesses risquent de rester lettre morte.

Le dernier match ou le chaos

Ville de Dakar n’a plus le choix. Ce n’est pas une simple rencontre qu’il reste à jouer, c’est une opération sauvetage. La lucidité tactique et la cohésion devront être totales. Sinon, ce sera la fin d’un parcours qui avait pourtant tout pour rêver plus grand.

 

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