Par AMADOU SABAR BA
En Casamance, et plus particulièrement à Ziguinchor dans le Sud du Sénégal, le début de la campagne est beaucoup tributaire des prix établis en Guinée-Bissau, le pays voisin ayant une forte influence sur le marché local.
« Pour le prix d’achat en Casamance, on s’aligne sur ce qui se fait en Guinée-Bissau avec amélioration », explique Aboubacar Camara, secrétaire général du Cadre de concertation régional du domaine anacarde de Ziguinchor.
Ce dernier compte cette année un prix de 500 FCFA voire plus alors que la Guinée-Bissau a fixé un prix de référence à 410 FCFA. Jugée problématique, cette dépendance pourrait être corrigée en augmentant la production locale en volume et en qualité, considère Camara.
Le défi de la production
“Tout dépend de la production pour relancer la filière. Nos terres sont sous exploitées et nous avons du mal à augmenter nos rendements”, abonde Aboubacar Camara.
Pour concurrencer la Guinée-Bissau, une fermeture probable des frontières avec le pays, due à un surplus de production, serait très préjudiciable. C’est pourquoi des renforcements de formation et de suivi concernant les producteurs sont nécessaires.
Les autorités s’y sont mises avec leur appui à travers l’ISRA, le Sud Agropole, la DRDR. “La filière anacarde risque de s’essouffler si on ne produit pas en conséquence”, avertit le président du CCR de Ziguinchor, Demba Diémé.
Il appelle les producteurs, les transformateurs et les exportateurs à plus d’implication.
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