Contrat d’électrification : qui dit vrai, qui ment ?

L’affaire du contrat d’électrification rurale confié à AEE Power continue de secouer la sphère politique et économique. Entre accusations de “scandale de 37 milliards” portées par Thierno Alassane Sall et riposte ferme de Jean Michel Sène, DG de l’ASER, les faits vérifiés tracent une ligne claire : l’un dramatise, l’autre s’appuie sur des preuves officielles. Mais derrière cette bataille, d’autres zones d’ombre persistent.

Le cœur du litige

Le marché signé le 23 février 2024 avec AEE Power porte sur 91,97 milliards FCFA. Son objectif : électrifier 1 740 localités rurales.
Pour TAS, ce projet cacherait un “détournement” : il affirme que l’avance de 37 milliards FCFA aurait été versée sans garantie valable, et que la société AEE Power ne serait pas solvable.
Or, plusieurs documents officiels contredisent ces affirmations :

  • Note du Ministère des Finances (17 juin 2025) : confirme la validité des garanties SONAC, délivrées avant tout décaissement.
  • Décision de la Cour suprême (février 2025) : valide définitivement le marché après contestation de l’ARCOP.
  • Code CIMA : autorise SONAC à émettre des garanties en bonne et due forme, contrairement aux soupçons de TAS.

Les arguments de Thierno Alassane Sall

L’ancien ministre joue sur la corde sensible de la bonne gouvernance :

  • Il parle d’un “scandale financier” de 37 milliards FCFA.
  • Il insiste sur les risques de favoritisme et de surfacturation.
  • Il tente de lier AEE Power à des pratiques douteuses relevées en Espagne (enquêtes policières sur des virements suspects).

Mais problème : il ne produit aucune preuve directe liant ces faits au marché sénégalais. Ses affirmations s’appuient surtout sur des soupçons et des extrapolations.

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