Contrat d’électrification : qui dit vrai, qui ment ?

La riposte de Jean Michel Sène

Le DG de l’ASER, lui, multiplie les preuves :

  • Il brandit la note officielle du ministère des Finances confirmant la régularité des garanties.
  • Il met en avant la décision de la Cour suprême qui a annulé la suspension du marché par l’ARCOP.
  • Il défend la renégociation du projet : de 1 540 à 1 740 villages, avec un taux de contenu local porté à 50 %.
  • Il rappelle un scandale antérieur : le marché OS Myna de 2015 (60 milliards pour 1 144 villages), piloté sous TAS, dont seulement 368 localités ont été électrifiées.

En clair, il oppose des documents vérifiables à des déclarations politiques.

Les zones d’ombre

Malgré les preuves en faveur de la régularité du contrat, certaines zones restent floues :

  • Virements suspects : la police espagnole enquête encore sur des flux financiers liés à AEE Power.
  • Plainte de l’État du Sénégal : pour de présumés faux fiscaux produits par AEE Power Sénégal afin de soumissionner.
  • Antécédents de gouvernance : le parallèle avec OS Myna révèle que les scandales dans l’électrification ne datent pas d’aujourd’hui, et que TAS n’est pas exempt de critiques.

Tableau comparatif : vérité ou mensonge ?

Point clé Version TAS Version JMS Faits établis
Garantie de 37 milliards Fausse, scandaleuse Valide Confirmée valide (Min. Finances, 17 juin 2025)
Légalité du marché Entachée Légale Cour suprême a validé (févr. 2025)
Capacité d’AEE Power Faillite Solide AEE Power a fourni des garanties valables
OS Myna (2015) Silence Échec imputé à TAS Seulement 368 villages électrifiés sur 1 144 prévus
Enquêtes internationales Preuves de corruption Sans rapport direct ⚠️ Enquêtes en cours, pas de verdict

Analyse politique

Derrière cette bataille, se joue aussi un affrontement politique.
Thierno Alassane Sall, en quête de visibilité nationale et candidat potentiel en 2029, utilise ce dossier pour incarner la lutte contre la corruption.
Jean Michel Sène, de son côté, défend sa gestion et, indirectement, la crédibilité du gouvernement qui a validé le contrat.
Ce bras de fer dépasse donc le simple cadre administratif : il reflète une bataille d’image et de positionnement dans le champ politique sénégalais.

Conclusion

Au regard des faits :

  • TAS dramatise et se base sur des extrapolations sans preuves solides au Sénégal.
  • JMS apporte des preuves écrites (Cour suprême, Ministère des Finances, Code CIMA).
  • La vérité officielle : le marché est légal et les garanties sont valides.
  • Les zones d’ombre : enquêtes financières internationales et soupçons fiscaux, encore non tranchés.

En somme : Jean Michel Sène dit la vérité sur les garanties et la légalité du contrat. Thierno Alassane Sall, en revanche, grossit les faits pour des raisons politiques. Mais l’affaire AEE Power reste sous surveillance : ce sont les enquêtes judiciaires qui détermineront s’il existe, ou non, une fraude financière.

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