Alors que les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 se profilent à l’horizon, deux formations politiques historiquement opposées, le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et l’Alliance Pour la République (APR), tentent un rapprochement inattendu. Une rencontre a eu lieu ce dimanche à la Permanence Nationale, Oumar Lamine Badji, entre des délégations de haut niveau des deux partis.
Dissociés depuis leur rupture politique en 2012, ces deux partis, qui ont été au cœur du système contesté par l’actuel gouvernement, semblent vouloir unir leurs forces dans une coalition en vue de restaurer leur influence politique. Bien que cette initiative ne représente pas une “grande coalition” à large échelle, elle révèle les efforts conjoints du PDS et de l’APR pour tenter de regagner le terrain perdu face à la montée de nouvelles forces politiques et à l’émergence de courants de changement.
Au cours de la rencontre, le PDS a également annoncé son adhésion à l’Alliance pour la Transparence Electorale (ATEL), une initiative proposée par l’APR. Cela pourrait être perçu comme un geste stratégique visant à renforcer l’image de crédibilité et de transparence, alors que les deux partis sont souvent perçus comme des piliers
du système critiqué par la nouvelle génération politique.
Les deux formations ont installé un comité technique paritaire pour définir les modalités de leur collaboration et envisagent d’ouvrir leur alliance à d’autres acteurs politiques qui partagent leurs ambitions. Toutefois, la question de savoir
si cette tentative de réconciliation suffira à redorer leur image et à convaincre les électeurs reste en suspens ?
Cette initiative pourrait être perçue par certains comme une tentative désespérée des anciens alliés de reconquérir le pouvoir, alors que le paysage politique évolue rapidement sous la pression de forces nouvelles déterminées à bousculer l’ordre établi.
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